Stefan Feld

Présentation

Professeur de sport et de physique. Il lui a fallu 7 ans de rencontres, de tests et de concours pour voir son premier jeu publié (chez Quenn Game) Depuis ce dernier, chacune de ses productions est de plus en plus attendue : la sortie d'un jeu de Feld est toujours un évènement.

Specifications


Auteur
38 Jeux
Site web
http://www.aleaspiele.de/Pages/Feld/

Avis

Merlin

Pas enchanté par l'enchanteur...

| 1 sept. 2018 | Le Zeptien

Au prime abord, Merlin possède trois atouts pour séduire de nombreux joueurs : Premièrement, deux auteurs bien connus et qui font équipe. Certes, beaucoup ont plus remarqué le nom de Stefan Feld que celui de Michael Rieneck sur la boite au point que Merlin a été parfois présenté comme le «nouveau Feld» chez Queen games. Rappelons cependant que Michael Rieneck est aussi l'auteur des Piliers de la terre et de Un monde sans fin, deux jeux qui ont plutôt bonne réputation. Le deuxième atout, c'est l’éditeur, dont la qualité du matériel fourni est souvent très apprécié. En revanche, le public visé par Queen Games quand ils sortent un nouveau jeu n'est pas toujours très clair. Cela peut aller du joueur occasionnel en passant par le public familial jusqu'aux joueurs aguerris, mais il y a toujours une incertitude, si bien que l'attente des premiers retours est primordiale pour se faire une idée. Troisième atout, le thème lui-même qui en générale séduit les joueurs et inspire les auteurs.

 

J'ai joué trois parties de Merlin, deux fois à 4 joueurs, une fois à 3. Le première fut plutôt plaisante quoi que m'ayant laissé un peu sur ma faim, la seconde m'a fait douter des qualités du jeu, la troisième m'a franchement ennuyé. Et donc depuis, je n'y ai plus rejoué. Diantre ! Mais que s'est-il passé ? Coco l'asticot (*) aurait-il à nouveau fait «pchitt !» comme dirait l'autre ? Et bien oui, il a fait pchitt !… et cela me peine croyez moi.

Dans ce jeu, il y a quelque chose qui marche pas. C'est globalement poussif, on a jamais l'impression de progresser, et c'est vite répétitif. Certes, on a pas la salade de points habituelle, (peut-être sous l'influence de Michael Rieneck), et ce n'est pas pour moi une mauvaise chose. Par contre, les résultats de vos dés peuvent être vraiment invalidants. On est pas dans Bora-Bora ou Les Châteaux de Bourgogne : A Merlin, avec les dés, quand on peut rien faire de ce que l'on souhaite, et bien…on peut rien faire de ce que l'on souhaite. Il y a bien quelques possibilités de contrer le sort, l'usage de certaines tuiles par exemple, mais cela demande aussi des circonstances favorables et au bout du compte, vous allez parfois jouer des trucs par dépit.

 

Les traîtres demandent un peu trop de précieuses actions (pas nombreuses d'ailleurs dans une partie) pour être combattus, à moins que vous ayez un peu de chance (à nouveau) sur le tirage des tuiles traitres. Ne pas les contrer coûte trop de points de victoire (potentiellement jusqu'à 9 par décompte) qui sont déjà pas faciles à gagner ; A ce jeu, on gagne souvent petit (les «gros» coups en points  sont rares) et pour réaliser par exemple un contrat, il faut avoir soit un peu de bol (oui, oui, toujours de l'aléa), soit se livrer à bien des contorsions qui iront à l'encontre de ce que vous aviez peut-être envie de faire au départ. Vous allez me dire que l'on peut s'en passer… oui, mais je le redis, les sources de points ne sont pas nombreuses.

Il vous faudra être performant sur les manoirs (situés près de la Butte aux cerfs, non loin de l'Auberge des Deux Renards) et les majorités de jetons d'influence, sources essentielles des points d'ailleurs. Après, il y a des cases autour de la table ronde qui peuvent, sous certaines conditions, vous rapporter aussi des points, mais ils sont surtout des coups opportunistes qui demandent encore un peu de réussite. Dans la boite, il est proposé une extension semble-t-il «expert», mais avec des joueurs habitués vous pouvez l’intégrer dés la première partie. Je comptais beaucoup dessus pour rehausser certains aspects du jeu, mais là aussi, j'ai pas été emballé.

Bref, j'ai trouvé le grand vainqueur de la belette de Winchester décevant en l'état, et il lui faudra plus qu'une potion de polymorphie pour se transformer en un jeu convaincant.

(*) Oui, il y a quelques références à "Kaamelott" dans cet avis...

Trajan

du lourd

| 18 mai 2017 | william150574
De l'optimisation, de la gestion, de l'opportunisme, ... du lourd, du velu comme dirait Mr Phal...un régal

It happens

Jouez aux dés sans casino !

| 18 mai 2017 | limp
It Happens est un des nombreux jeux de chez Queen Games que j'ai énormément apprécié et qui est pourtant passé inaperçu. Je croyais avoir joué à tous les jeux de Mr Feld sauf Bora Bora et voilà qu'on me met ce petit jeu malin sous le nez. Trois parties après, me voilà comblé (et déçu de ne savoir comment mettre la main dessus). Car en effet, vous avez là un jeu se rapprochant de "Las Vegas" mais avec une thématique bien plus sympathique, plus familiale. It happens est même meilleur que ce dernier. Las Vegas devient supérieur seulement avec son extension (et donc à un prix totalement supérieur lui aussi) et seulement pour les parties à plus de deux joueurs (où notre petit Queen Games excelle). Ne me reste plus qu'à mettre la main dessus et le mettre à côté des jeux de l'éditeur que j'apprécie, dont deux mal aimés (Montego Bay et Sultan, que je vous conseille), et espère avoir l'occas de jouer à certains qui n'ont pas fait parler d'eux en France et/ou n'ont pas eu de VF : Lost Legend (mais que vaut-il vraiment ?) et Greed, de l'auteur de Dominion, qu'on ne trouve bizarrement pas en France...

AquaSphere

Dans mon top 3 de l'auteur ?

| 18 mai 2017 | limp
Peu de parties au compteur pour le moment mais une sacré envie de reviens-y pour ce jeu de l'auteur de la décennie. Le jeu est assez beau, pour une fois. Peut être parce qu'il regorge de couleurs et de pions de différentes formes (aucun cube dans ce jeu), allez savoir ? La thématique prend bizarrement, du fait de ce matériel, alors qu'elle est totalement plaquée. Plusieurs idées sont assez différentes des habitudes pour permettre au jeu de ne pas faire doublon avec d'autres mais aussi pour faire varier les parties. Bref, que du bon pour moi. Pas mal de choix à faire, des ressources en faible quantité qu'il faut savoir gérer, des points qu'on peut marquer de différentes façons, du hasard parfois un peu frustrant, un peu d'interaction pour éviter de jouer seul dans son coin mais peu pour éviter de rendre le jeu chaotique. Tout est présent, et la sauce prend bien. Seuls les fans de jeux où la puissance monte au fil des tours seront déçus (et ceux, bien entendu, qui n'ont pas encore accroché aux jeux de l'auteur : celui-ci ne devrait pas les faire changer d'avis). Me reste encore Rialto et La Isla à essayer chez l'auteur pour avoir fait le tour complet et déjà, je me demande si ce jeu ne va se placer dans mon top 3 de l'auteur derrière l'immense "Chateaux de Bourgogne" et aux côtés de Notre Dame. Avec ces deux titres, je n'avais conservé que Strasbourg et Amerigo. Voilà le cinquième qui devrait rester dans ma ludothèque...