Critique de Istanbul

Un petit retour sur une perle âgée de deux ans qui n'a pas vieilli et qu'on n'a pas assez traité sur Jedisjeux.

Ce "petit" jeu de déplacement pour 3 à 5 joueurs (oubliez le 2 noté sur la boite et sortez un autre jeu à la place) a toute sa place dans les jeux "passerelle", et il est injuste qu'il n'ai pas sa critique sur ce site. Je corrige alors cette erreur avec cet article.

Dans Istanbul, nous jouons un commerçant dans le souk, qui, comme tout bon commerçant qui se respecte, doit s'enrichir pour gagner. Tous les moyens sont bons pour cela, jusqu'à la corruption de policier pour libérer le cousin de prison afin qu'il agisse en remerciement.

Matériel

Ce jeu est assez fourni en matériel. On trouve des pions pour le déplacement du marchand ou du membre de la famille, des cartes, des tuiles et un plateau modulable formé de 16 parties.

On commence par placer le plateau, et celui-ci va déterminer la difficulté de la partie. Il faudra adapter sa stratégie en fonction des distances entre deux cases. Chaque case du plateau a un pouvoir différent.

Chaque joueur possède 1 marchand avec 4 assistants et un cinquième qui pourra être embauché en cours de partie. De plus, il possède un plateau individuel qui représente la brouette. Ce jeu est un genre de pick & delivery.

Chaque case du plateau est unique, et on pose alors quelques pions dessus : en prison on met les "cousins" des marchands, sur les marchés, des tuiles demande, divers personnages à rencontrer... etc.

Les illustrations font un peu bande dessinée ce qui donne un aspect comique à l'ensemble, ce qui va très bien avec la difficulté du jeu.

Règles

Une fois qu'on a revu le matériel avec les joueurs, il n'y a plus qu'à expliquer les règles.

Même si le jeu n'en est pas dépourvu, une fois expliqué le déplacement, ça se passe tout seul pour le reste. Les icônes sur le plateau parlent d'elles même.

Je vais donc parler du déplacement qui est le cœur du jeu et le coup de génie de l'auteur Rudiger Dorn.

Le plateau est composé de 16 cases, mais les déplacements se font de une à deux cases. Le marchand, est une personne bien trop importante pour travailler, il se contente de se déplacer avec ses assistants qui font le taf !

Il doit alors laisser un assistant sur la case d'arrivée afin qu'il bosse.

Si le marchand arrive sur une case où il a déjà un assistant, il peut alors récupérer cet assistant dans sa pile (au lieu de perdre un assistant, il en gagne un), ce qui lui permet de se déplacer plus longtemps.

Comme le déplacement est fortement limité par le nombre d'assistants, le marchand devra retourner sur une action déjà effectuée pour retrouver des assistants. Une case du plateau (la fontaine) permet de rappeler tous les assistants et de repartir de là.

Les autres cases permettent d'autres actions comme acheter des pouvoirs ou agrandir sa brouette, récupérer des marchandises ou les vendre contre de l'argent ou des rubis. Il est aussi possible de jouer aux dés pour gagner de l'argent ou des ressources Bien sûr, un des pouvoirs permet de "tricher" aux dés, nous jouons un "honnête" marchand !

Durée de vie

Contrairement à ce que je pensais après ma première partie, on met vraiment du temps à se lasser du jeu.

Ce jeu est parfait pour jouer avec des joueurs occasionnels et les convaincre de passer le cap vers des jeux un peu plus complexes.

Je n'ai pas essayé les extensions car j'utilise principalement ce jeu avec des enfants ou des nouveaux joueurs, mais il faut savoir que si on veut aller plus loin avec ce jeu, il y aura toujours possibilité de le faire.

Avis de la rédaction

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Istanbul est un très bon jeu léger. Son gros avantage est qu'il est très visuel et facile à expliquer. Il se joue vite. Il y a moyen de gêner un adversaire pour le ralentir. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un jeu de courses aux points de victoire comme beaucoup, l’interaction reste assez légère. Un autre intérêt de ce jeu est qu'il est parfaitement jouable avec des enfants de 8-10 ans (pile poile l'age des miens), et que cela fonctionne parfaitement avec eux (un enfant de 8 ans aura parfois besoin d'aide quand même, mais il comprendra parfaitement les règles).
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